India from inside

Jamais nous n’aurions imaginer à quel point notre expérience en Nouvelle-Zelande nous emmènerai aussi loin. Tellement loin que celle-ci dépasse les frontière du pays. Laissons 5min de côté les vallées verdoyantes et les troupeaux de moutons, place aux effluves de curry et cigarettes à l’eucalyptus Bienvenue en INDE !

Les mecs avec qui l’on bosse on vraiment ramené leur pays avec eux c’est incroyable. Des fois il nous arrive d’avoir la flemme de nous intégrer. C’est vrai que parler anglais 24h sur 24 c’est fatigant mais alors eux bonjour ils ne font aucun effort ! Hindi, Taboul et multiples autres langues se confondent. L’Inde est un pays culturellement très riche soit, mais pourquoi penser que nous on comprend tout ? Les manageurs nous donnent des ordres en Indien et il faudrait que l’on réagisse tout de suite, heu… on leur explique ? Déjà il faut savoir que la plupart d’entre eux viennent tout juste d’arriver en Nouvelle Zelande et n’avait jamais quitter l’Inde avant, gros dépaysement je vous l’accorde. Je n’ai pas de préjugés sur la société Indienne, mais il y a l’air d’avoir une hiérarchie bien établi entre les différentes groupes sociaux. Ceux qui viennent du nord de l’inde ne se mélange pas avec ceux qui viennent du sud, bon ça à la rigueur je veux bien le comprendre. Jamais je n’irai parler à quelqu’un qui habite à la Brée les bains. Mais après je ne vois pas pourquoi ceux qui ont un turban sont mis à l’écart, pourquoi autant de groupe différent qui se mélange jamais et pourquoi personne ne calcule le pauvre petit gars qui vient du Bengladesh ? Il a quand même réussi à parler Hindi (langue nationale indienne) juste en mattant des séries à la télé. Je l’aime bien lui, ça me dirait bien de l’adopter mais Colette veut pas. La plus part du groupe ne vit pas dans la même maison (taudis) que nous mais certains d’entre eux (peut être ceux qui ont été punis) s’adonne à la cohabitation. La plus part du temps ils nous ignorent, panique à moitié quand on leur parle ou flippe carrément d’être à côté de Colette ( bon ça ça m’arrange). La femme ça fait peur !! Je crois honnêtement qu’ils ont du mal à concevoir que notre équipe de travail soit mixte. Dans la maison il y a même un petit gamin qui reste toute la journée dans sa chambre avec sa mère (cantonné exclusivement à la cuisine bravo le machisme) le pauvre ne voit jamais la lumière du jour mais laissez le prendre l’air bon sang ! Je vous rassure ça fait maintenant deux semaines que l’on vit tous ensemble et cela va quand même un peu mieux, j’essaie de leur faire des blagues et on discute plus. Certains sont étudiants à Auckland c’est plus facile de communiquer avec eux. Ils ne comprennent pas trop que nous on travail « juste » pour voyager. Leur but à eux est de pouvoir se payer une chambre universitaire et envoyer des sous à leur famille pour les aider. On est quand même chanceux nous les gros occidentaux égoïstes.. La cuisine est la pièce maitresse de la maison il y a toujours de l’activité et cela sent bon les épices. Pas question pour eux de se plier au régime « british » œufs, saucisses, haricots blancs. Ils font leur propres galettes de riz, et leur poulet arrache la tronche. Et comme ils font sécher leurs vêtements dans la cuisine. La journée suivante au boulot on a le droit à des remontées d’ail, d’oignon et de clous de girofle, un bonheur. Ajouter à ça la musique hurlante sur les téléphones, les joutes verbales inaudibles et les raclements de gorges (dégeu) la journée y’a une sacrée ambiance ! Nos deux chefs sont Indiens eux aussi mais ils vivent en Nouvelle Zélande depuis plusieurs années déjà. Ils sont super cool et aiment bien déconner tout en exigeant de bosser rapidement. Chose assez drôle, l’attitude à adopter pendant le travail diffère en fonction de qui se trouve dans les allées. Si les contrôleurs de la récolte sont là (big boss néozélandais) attention à la manière de piquer les fruits. On sélectionne la taille du kiwi, pas de gestes brusques avec les bras, et doucement quand on vide son sac. Dès que le chat n’est pas là, les souris dansent. Plus de méchants patrons à l’horizon, tout le monde accélère ! On cueille tout, les deux bras en l’air, grappe par grappe, et toujours plus vite ! Impossible d’ attendre une cueillette de qualité avec une paie aussi médiocre. Le ratio dollars/tonnage est trop faible par rapport au nombre de cueilleurs et la seule solution pour gagner quelque chose de raisonnable c’est d’aller le plus vite possible. Aucun Néozélandais ne veut faire ce boulot à la con et les seuls qui sont venus piquer avec nous étaient d’une lenteur affligeante. Ils ne mettaient vraiment aucune bonne volonté. En même temps ils en ont rien à faire, ils sont placés là par les gros boss et nos deux chefs ne peuvent rien leur dire. Chacun doit bosser en vue de faire le meilleur rendement. Tous les gains sont ensuite repartager à part égales. Tout benef’ pour les feignasses. Nous en tout cas on ne s’est pas gêné pour leur faire quelques réflexions. On pense que n’étant pas indien on est quasi intouchable. D’après moi on a été embauché en partie parce que les boss kiwis ne veulent pas qu’il n’y ai que des Indiens dans leur champs. Et oui en plus d’être des gros beaufs ils sont aussi à moitié racistes ! Si on enlevait déjà la part prise par les piqueurs néozélandais et le grand père indien qui donnent des ordres mais ne fout pas grand chose on gagnerai peut être un peu plus que des clopinettes ! Enfin on rigole bien quand même ! Les anglais ont récupéré une télé avec une X-BOX, je viens de mettre du scotch partout dans la chambre pour empêcher les souris de revenir dans notre placard et on vient de découvrir que par temps de pluie, il pleut aussi bien dehors que dedans. Aujourd’hui pas de boulot, et du repos bien mérité ! Bientôt la reprise de l’aventure, d’ici le 3 juin on pliera les gaules pour passer les deux mois restants à faire les gros touristes !!

Namasté à tous !

coco à fait du pain

on attend toujours 3 plombe  avant de commencer à bosser

aujourd'hui repos !

la maison

le classique déjeuner anglais

drôle de kiwi !